vendredi 1 janvier 2010

Croisières 2010 ...


C'est toujours en hiver, à l'heure du bilan des navigations estivales passées, que le plaisancier se trouve confronté à des choix sur l'opportunité de changer de bateau, en fonctions des nouveaux projets de croisières de l'été prochain.

Un plaisancier-armateur n'est jamais totalement satisfait du bateau qu'il possède.
Toujours le mètre de plus qui manque. Pour les voileux, passer à la taille au dessus permettrait d'augmenter la voilure. Pour les amateurs de motonautisme c'est la dizaine de chevaux vapeur supplémentaire qui devrait permettre de déjauger plus vite, de gagner une poignée de nœuds en vitesse de croisière. La lecture des revues nautiques n'apporte pas LA réponse au problème posé.
Les visites des salons professionnels n'arrangent rien quand elles ne compliquent pas les choses.

La mer n'est pas à prendre à la légère. Une chose sérieuse qui anime et déchaîne les passions.

Le voilier est le passeport vers la Grande Aventure. Pas d'examens administratifs à passer pour obtenir la permission de s'éloigner des côtes et partir à la découverte de ports et îles lointaines.

Seule limite, l'expérience du marin. Limite qui est repoussée à chaque sortie, chaque mille parcouru.

La Méditerranée offre un immense terrain de jeu. La première saison, le plaisancier apprenti marin, au départ de Toulon, se contentera d'escapades d'une journée aux îles de Porquerolles, de Port-Cros et du Levan. Enhardi par ces premières navigations, il poussera vers l'Ouest jusqu'aux calanques marseillaises pour repartir vers l'Est sur le Golfe de Saint Tropez et plus loin les îles de Lérins en face de Cannes. Viendra, ensuite, la première nuit passée à bord en mouillage forain devant une île désertée par les touristes. Au clair de lune, bercé par le clapot, installé dans sa bannette, notre plaisancier se prendra à rêver de voyages plus lointains. L'Ile de Beauté, La Mer de Ligure, longer la côte italienne jusqu'à la Sicile. C'est fait le piège est refermé. Notre rêveur se voit partir à la conquête de la Grande Bleue. Fasciné par son caractère fier et imprévisible, le chant de son souffle chaud, sa fraîcheur humide quand il plonge en elle, Les parfums envoutants des fleurs qui la bordent. Il se verrait bien revivre l'Odyssée dans le rôle d'Ulysse envouté par le chant des sirènes.

C'est l'hiver, dehors il fait froid. La Mer Tyrrhénienne et Messine sont déjà loin derrière, le crayon qui trace sa route vers la Grèce sur la carte étalée sur la table du salon. Les bûches chantent dans la cheminée, le verre de vieux rhum échauffe l'esprit. Les milles s'additionnent, le compas à pointe sèche enchaine les pas de deux et les grands écarts.

"C'est en navigant que l'on devient navigateur" chante le cœur des sirènes. Qui parle de retour ?

Arrive la question délicate qui met les pendules à l'heure.
"Mon bateau est il adapté à cette navigation ?" C'est là que le "petit mètre" en plus pointe son nez.
"Promis, demain je cours au kiosque acheter ce fameux magazine rempli de petites annonces de bateaux d'occasion. En attendant, allons voir sur Internet les sites spécialisés."

C'est en hiver que se préparent les plus belles croisières à venir…
2010 sera une belle année.


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